Berachain : ce que c’est et comment elle révolutionne la liquidité dans le Web3
24 septembre, 2025
17 min

Berachain est une blockchain de couche 1 unique qui combine l’interopérabilité du Cosmos Software Development Kit (SDK) avec une compatibilité totale avec l’écosystème Ethereum (EVM). Si nous devions la définir en un mot, ce serait « liquidité ». Ce concept, et sa gestion efficace, est au cœur de son fonctionnement et la distingue des autres protocoles du Web3. Cela est rendu possible par un mécanisme innovant développé par le réseau lui-même : la Proof-of-Liquidity.
Pour bien comprendre le fonctionnement de Berachain, il est essentiel d’examiner ses deux éléments fondamentaux : son architecture technique et son mécanisme de consensus innovant.
Architecture technique
Berachain peut être vue comme un hybride entre Cosmos et Ethereum. Pensez à Ethereum comme un ordinateur universel, avec l’Ethereum Virtual Machine (EVM) comme système d’exploitation pour l’exécution des smart contracts. Berachain a développé un environnement d’exécution qui ressemble étroitement au moteur d’Ethereum, qu’elle appelle « EVM Identical ». Lorsqu’Ethereum est mis à jour, Berachain peut adopter instantanément la nouvelle version, garantissant une compatibilité maximale. C’est un avantage majeur pour les développeurs, car lancer une application sur Berachain est exactement comme le faire sur Ethereum. Cette compatibilité attire non seulement des talents et des projets de l’écosystème Ethereum, mais favorise également le développement d’un environnement riche et diversifié.
Alors, comment Berachain réconcilie-t-elle les deux environnements virtuels ? La réponse réside dans son architecture technique, basée sur BeaconKit. Ce framework découple le moteur de consensus de l’environnement d’exécution.
Mécanisme de consensus
En termes simples, Berachain utilise CometBFT, un moteur de consensus hautement sécurisé et éprouvé de l’écosystème Cosmos, pour permettre aux validateurs de s’accorder sur l’état du réseau. BeaconKit agit comme un pont modulaire, permettant à ce moteur de consensus de communiquer de manière transparente avec un environnement d’exécution similaire à celui d’Ethereum.
Cette architecture offre un avantage connu sous le nom de single-slot finality, ce qui se traduit par une grande efficacité. Cela permet à une transaction d’être considérée comme finale et irréversible en seulement deux secondes, alors que sur Ethereum, cet état est généralement atteint en environ treize minutes.
Proof-of-Liquidity : un nouveau modèle de sécurité
Nous arrivons ici au cœur de l’innovation de Berachain. Pour bien comprendre, il est utile de faire un pas en arrière. Depuis la création de Bitcoin, les blockchains ont cherché à résoudre le trilemme de la sécurité, de la vitesse et de l’évolutivité. Le modèle de consensus initial était la Proof-of-Work (PoW), introduite par Bitcoin, qui exige des mineurs qu’ils investissent d’importantes ressources de calcul pour valider les blocs. En raison des coûts et de l’impact environnemental associés, l’industrie s’est progressivement tournée vers la Proof-of-Stake (PoS).
Dans le modèle PoS utilisé par Ethereum, les validateurs ont un intérêt direct dans la sécurité du réseau en stakant leurs tokens natifs. S’ils agissent de manière malveillante, une partie de leur capital staké peut être brûlée, un processus connu sous le nom de slashing. Ce mécanisme aligne leurs intérêts avec la sécurité globale du réseau.
Les limites du PoS et l’avènement du PoL
Cependant, le PoS a une limitation majeure : il ne crée pas de lien direct entre les validateurs et les applications décentralisées (dApps) existant sur la blockchain. Au niveau du consensus, il n’y a aucune incitation pour les validateurs à soutenir activement les dApps qui apportent une valeur économique, et de même, les dApps n’ont pas de raison de s’aligner sur les intérêts des validateurs.
C’est là qu’intervient le modèle Proof-of-Liquidity (PoL) de Berachain. S’appuyant sur les principes du PoS, le PoL intègre un système d’incitations directement au cœur du protocole, conçu stratégiquement pour aligner les intérêts de tous les participants : validateurs, applications et utilisateurs. En résumé, la Proof-of-Liquidity est un modèle qui équilibre la sécurité du réseau avec la disponibilité de la liquidité. Plutôt que de dépendre uniquement du capital staké, comme dans la Proof-of-Stake, Berachain incite activement les utilisateurs à fournir de la liquidité aux applications de l’écosystème.
Les innovations de le PoL v2
Cela crée un système basé sur le mérite : plus la liquidité afflue dans les applications, plus le réseau devient sécurisé et attrayant pour de nouveaux projets. Le PoL transforme les validateurs de simples gardiens du réseau en gestionnaires de capital proactifs, les récompensant pour leur capacité à allouer intelligemment les ressources et à aligner les intérêts de chacun.
Avec son évolution vers le PoL v2, le mécanisme de consensus a été encore amélioré pour le rendre plus durable et équilibré. Les principales innovations sont :
- Rendement pour le Staking de BERA : Staker du BERA pour la sécurité du réseau génère désormais un rendement direct en BGT.
- Durabilité des Incitations : Pour financer ce rendement, une partie significative des incitations générées par l’écosystème est capturée au niveau du protocole pour récompenser ceux qui sécurisent le réseau.
- Découplage des Tokens : Le mécanisme de conversion 1:1 de BGT en BERA a été supprimé, séparant clairement le rôle de la sécurité de celui de la gouvernance.
L’Architecture à deux tokens de Berachain
Pour que la Proof-of-Liquidity fonctionne, Berachain utilise une architecture à deux tokens, conçue pour séparer les fonctions de gouvernance et de frais de gaz. Il y a aussi HONEY, le stablecoin natif adossé au dollar, qui est positionné en dehors du système PoL.
Voici une brève description :
- BERA (Gas Token) : Le token natif utilisé pour payer les frais de transaction (gas) et pour le staking des validateurs. Avec le PoL v2, il a acquis une utilité supplémentaire : le staking ne sécurise pas seulement le réseau, mais génère également un rendement direct en BGT.
- BGT (Governance Token) : Le cœur de la participation au réseau. Il est gagné en fournissant de la liquidité et en mise en staking du BERA, et il ne peut être ni vendu ni échangé (il est soulbound, un terme du monde du jeu vidéo). Son seul but est d’être « délégué » aux validateurs, leur donnant le pouvoir de produire des blocs et d’influencer l’avenir du protocole.
Les Reward Vaults : le moteur de liquidité
Il est impossible de comprendre ce qu’est Berachain et comment elle fonctionne sans parler des Reward Vaults, l’outil pratique par lequel la Proof-of-Liquidity prend vie. Ce sont des smart contracts où les utilisateurs peuvent staker des tokens spécifiques pour recevoir un flux de récompenses en BGT.
Le processus est simple :
- Interagissez avec une dApp (par exemple, fournissez de la liquidité à un DEX) et recevez un « token de reçu ».
- Stakez ce token dans le Reward Vault correspondant.
- Commencez à gagner une partie du BGT que les validateurs dirigent vers ce vault.
De plus, les projets peuvent ajouter des incitations supplémentaires pour rendre leurs vaults plus attrayants, créant un marché concurrentiel qui récompense les applications les plus précieuses.
La boucle d’incitations en action
Comment la boucle est-elle bouclée ? Le processus est un flux continu d’incitations :
- Les utilisateurs délèguent leur BGT aux validateurs en qui ils ont confiance, les « boostant » et augmentant les récompenses que ces validateurs reçoivent.
- Les dApps offrent des incitations (dans d’autres tokens, comme des stablecoins) pour convaincre les validateurs de diriger de nouvelles émissions de BGT vers leurs Reward Vaults.
- Les validateurs, pour maximiser leurs gains, choisissent les vaults avec les meilleures incitations, dirigeant ainsi la liquidité là où elle est la plus demandée.
- Finalement, le validateur (via une commission) et les utilisateurs qui l’ont « boosté » reçoivent une partie des incitations offertes par les dApps, créant un profit pour tous les participants actifs.
BeraChef : le contrat qui « cuisine » des récompenses
Pour gérer ce flux complexe d’incitations, Berachain s’appuie sur BeraChef, un smart contract qui agit comme un chef étoilé dirigeant sa brigade de cuisine. Ses trois tâches principales sont :
- Contrôler quels « coffres-forts » (Vaults) sont éligibles pour recevoir des récompenses.
- Gérer les préférences des validateurs, qui déterminent le pourcentage de BGT alloué à chaque Vault.
- Administrer les commissions que les validateurs peuvent facturer sur les paiements qu’ils reçoivent des dApps.
Chaque validateur peut définir sa propre stratégie d’allocation, spécifiant comment distribuer les récompenses entre les différents projets. S’ils ne le font pas, une configuration par défaut est utilisée. Le montant exact de BGT émis par bloc est déterminé par une formule mathématique qui prend en compte plusieurs variables, telles que le « boost » du validateur et d’autres paramètres du réseau. Cela garantit que le système reste équilibré et que les incitations sont distribuées pour promouvoir la croissance et la sécurité à long terme.
Comment les gains sont-ils calculés ? Le Boost APR
En naviguant dans l’écosystème Berachain, vous rencontrerez souvent la métrique « Boost APR ». Qu’est-ce que cela signifie ? En termes simples, c’est le Taux de Pourcentage Annuel (APR) que vous pouvez vous attendre à gagner en déléguant vos tokens BGT à un validateur spécifique. Cette valeur n’est pas fixe mais est calculée dynamiquement. Le système analyse une période spécifique et additionne la valeur de toutes les « incitations » qu’un validateur a reçues des différents projets qu’il soutient. Ce gain total est ensuite comparé au montant total de BGT délégué à ce validateur et projeté sur une base annuelle.
Un détail clé est que le pourcentage d’APR affiché tient déjà compte de la commission du validateur. Cela signifie que le rendement que vous voyez est ce qui est réellement dû aux délégants comme vous, rendant la comparaison entre les validateurs transparente et simple. En fin de compte, le Boost APR est l’outil qui vous permet de choisir stratégiquement à quels validateurs confier vos tokens.
L’Architecture à deux tokens : BERA et BGT
Après avoir exploré l’infrastructure de cette blockchain de couche 1, il est temps de se concentrer sur les tokens qui coexistent au sein de cet écosystème innovant, ce qui est la seule façon de comprendre pleinement le fonctionnement de Berachain. Cette architecture est conçue pour séparer les fonctions de gouvernance des fonctions économiques, créant un système plus stable et équilibré.
BERA, le carburant du réseau
BERA est le token natif de Berachain, son « carburant ». Comme les autres blockchains de couche 1, il est essentiel de payer les frais de transaction (gas). L’une de ses caractéristiques les plus intéressantes est qu’une partie des frais payés en BERA est brûlée, ce qui signifie qu’elle est définitivement détruite, réduisant l’offre en circulation au fil du temps. La deuxième utilité majeure de BERA est liée à la sécurité : c’est l’actif que les validateurs doivent staker pour participer au consensus. Plus un validateur stake de BERA, plus sa probabilité d’être choisi pour produire de nouveaux blocs est élevée. En bref, la valeur économique de tous les tokens BERA stakés constitue la sécurité financière de la chaîne.
Pour comprendre la valeur et le rôle de BERA, il est utile d’analyser sa tokenomics. L’offre totale à la genèse est de 500 millions de BERA. À cela s’ajoute une inflation annuelle d’environ 9 %, gérée par les émissions de BGT et soumise au veto de la gouvernance. La distribution initiale de ces 500 millions de tokens est divisée en trois catégories principales, avec un fort accent sur la communauté :
- Allocations Communautaires : 48,9 % (244,5 millions)
- Investisseurs (Seed, Series A/B) : 34,3 % (171,5 millions)
- Équipe et Conseillers (Core Contributors) : 16,8 % (84 millions)
La plus grande partie, destinée à la communauté, est en outre répartie entre les airdrops pour les premiers utilisateurs et supporters (15,8 %), les futures initiatives comme les subventions pour les développeurs (13,1 %) et un fonds pour le développement de l’écosystème et la recherche (20 %). Il est essentiel de noter que toutes les parties, y compris l’équipe et les investisseurs, respectent le même calendrier de libération des tokens (vesting). Cela inclut un blocage total d’un an (cliff), après quoi 1/6e des tokens sont débloqués. La partie restante est acquise de manière linéaire sur les 24 mois suivants.
BGT, le pouvoir de la gouvernance
Nous avons déjà établi que BGT est l’actif qui rend Berachain véritablement différente des autres réseaux. Alors que BERA est au centre de son modèle économique, BGT gère le pouvoir de décision et les incitations. C’est un token non transférable gagné en participant activement à l’écosystème, principalement en fournissant de la liquidité.
Alors, une fois gagné, que pouvez-vous faire avec le BGT ?
- Gouvernance : Les détenteurs de BGT peuvent voter directement sur les propositions de gouvernance ou déléguer leur pouvoir de vote à d’autres adresses. Cela leur permet d’influencer activement les décisions qui façonnent l’avenir de Berachain.
- Gagner des Incitations : En déléguant leur BGT à un validateur (« en le boostant »), les utilisateurs gagnent une partie des incitations que le validateur reçoit des applications qu’il soutient.
- Gagner des Frais de dApp : Ceux qui délèguent leur BGT reçoivent également une part des frais générés par les principales applications de Berachain, comme l’échange décentralisé (BEX) et le service de minting de HONEY. Les frais collectés sont distribués proportionnellement aux délégants.
HONEY, le stablecoin de l’écosystème
Un stablecoin natif est indispensable dans cet écosystème financier innovant. HONEY est conçu pour fournir une option stable aux utilisateurs, étant un stablecoin entièrement garanti avec une valeur soft-pegged au dollar américain. Des réserves de haute qualité garantissent sa stabilité. Actuellement, il est soutenu par un panier des stablecoins les plus fiables du marché :
- USDC (Circle)
- USDT (Tether)
- pyUSD (PayPal)
Vous pouvez obtenir HONEY de deux manières principales :
- Minting : En déposant des garanties approuvées par la gouvernance (comme USDC, USDT ou pyUSD) dans l’application dédiée.
- Swapping : En l’achetant sur un échange décentralisé.
L’une des fonctionnalités les plus innovantes de HONEY est son mécanisme de sécurité, appelé « Basket Mode ». Ce système s’active automatiquement si l’un des actifs de garantie perd sa stabilité (depegs). Dans ce mode, lorsqu’un utilisateur décide de racheter son HONEY, il ne reçoit pas un seul actif de son choix mais une part proportionnelle de toutes les garanties du système. Ce mécanisme intelligent empêche les bank runs sur les actifs plus sains, distribuant le risque et protégeant la stabilité globale du stablecoin. Enfin, les petits frais générés par le minting et le rachat de HONEY sont également distribués aux détenteurs de BGT, ajoutant une autre source de revenus pour ceux qui participent activement à la gouvernance.
L’Écosystème des dApps et l’« Effet Volant » (Flywheel Effect)
Le succès de Berachain est entièrement lié à celui de son écosystème d’applications, qui tourne autour de la dynamique de la Proof-of-Liquidity. Le centre de cette interaction est BeraHub, le portail où les utilisateurs peuvent gérer leur BGT, staker leurs tokens BERA et accéder à BEX, l’échange décentralisé natif du réseau. Cependant, l’analyse des données de DeFiLlama révèle que l’écosystème est déjà très compétitif : l’échange avec la plus grande valeur verrouillée est Kodiak, tandis que le protocole leader en TVL est Infrared Finance, dédié au liquid staking, aux côtés d’autres projets notables comme Dolomite, un protocole avancé pour le lending et le margin trading.
C’est là que la véritable force du PoL se manifeste : le succès des applications est vital pour le succès du réseau lui-même, créant un « effet volant » au niveau de l’écosystème. Ce modèle transforme la concurrence d’un jeu à somme nulle en un environnement collaboratif basé sur une coordination étroite entre trois acteurs principaux :
- Utilisateurs : Ils déposent de la liquidité dans les pools des dApps pour gagner du BGT. Par la suite, ils délèguent (« boostent ») leur BGT aux validateurs les plus efficaces pour maximiser leurs récompenses.
- Protocoles (dApps) : Pour attirer la liquidité des utilisateurs, les dApps doivent convaincre les validateurs de diriger les émissions de BGT vers leurs pools. Pour ce faire, elles offrent des incitations directes (connues sous le nom de « bribes ») aux validateurs, en les payant avec leurs propres tokens natifs.
- Validateurs : En plus de sécuriser le réseau, les validateurs agissent comme des gestionnaires de capital. Pour maximiser leurs gains (composés de commissions et d’incitations), ils dirigent les émissions de BGT vers les dApps offrant les meilleures récompenses.
Cela crée un cycle vertueux : les dApps les plus solides offrent les meilleures incitations, attirent plus d’émissions des validateurs, qui à leur tour attirent plus de liquidité des utilisateurs, rendant l’écosystème entier plus fort et plus liquide.
Malgré le lancement récent de la mainnet (6 février 2025), le réseau a connu une adoption explosive. Peu après son lancement, Berachain a atteint l’incroyable jalon de 3 milliards de dollars en Total Value Locked (TVL) en moins d’un mois, culminant à 3,3 milliards de dollars fin mars. Pendant ce pic, le volume sur les échanges décentralisés du réseau a atteint des sommets de 160 millions de dollars par jour, avec un volume mensuel sur les DEX en mars approchant les 2,4 milliards de dollars.
Conclusion
La technologie seule ne suffit pas à garantir le succès d’une blockchain. L’approche de Berachain se distingue car elle se concentre non seulement sur l’innovation technique, mais aussi sur la création d’un cercle vertueux qui assure une croissance durable et une collaboration au sein de son écosystème. Dans un secteur crypto où les utilisateurs sont la ressource la plus rare, Berachain est en train de réécrire les règles. Au lieu d’adopter des tactiques qui parfois bloquent la liquidité des utilisateurs sans garanties, son modèle les transforme de simple « exit liquidity » en participants actifs et fondamentaux, avec un rôle décisionnel sur où la valeur et la liquidité devraient circuler.
La Proof-of-Liquidity peut être vue comme le premier « système d’incitations extensible au niveau du protocole », conçu pour le succès à long terme. Ce concept s’aligne sur la « Fat Bera Thesis » : l’idée que les applications capturant le plus de valeur dans l’écosystème seront celles qui tireront le meilleur parti du mécanisme PoL pour attirer les utilisateurs et le capital.
Cependant, le modèle soulève également d’importantes questions auxquelles seul le temps pourra répondre. L’interdépendance forte entre les validateurs et les délégants de BGT durera-t-elle une fois le réseau pleinement opérationnel ? Les validateurs, compte tenu de leur importance, deviendront-ils trop puissants, centralisant le pouvoir ? Et que se passerait-il si la demande de transactions sur le réseau venait à chuter ? Bon nombre de ces hypothèses théoriques fascinantes devront être confirmées par l’épreuve du marché. Le succès de Berachain dépendra de sa mise en œuvre dans le monde réel et des efforts continus de sa communauté pour que ses principes de décentralisation et de durabilité soient maintenus dans le temps.